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HISTOIRE DU GR 7 EN CEVENNES



plan:

HISTOIRE DU GR 7 EN CEVENNES 1

A TRAVERS UN MASSIF MONTAGNEUX : DES DRAILLES AUX CHEMINS CALADES 1

DU MARCHEUR DU MOYEN-AGE AU RANDONNEUR DU XX° SIECLE 1

LE MASSIF DE L’AIGOUAL, CARREFOUR DES GR 6 ET GR 7 : 2

DES PIONNIERS DES SENTIERS BALISES AUX BALISEURS-AMENAGEURS : 2

A TRAVERS UN MASSIF MONTAGNEUX : DES DRAILLES AUX CHEMINS CALADES

S’étendant sur plus de 400 km², de Meyrueis au Vigan et de Trèves à Valleraugue, formé essentiellement de granite, d’altitude variant entre 300 et 1500 mètres, avec un sommet à 1567 mètres, le massif de l’Aigoual est situé sur la ligne de partage des eaux entre Océan Atlantique et Mer Méditerranée ; les deux versants sont très dissemblables :

  • à l’est et au sud-est, les pentes sont raides et escarpées,

  • vers l’ouest et le nord-ouest, les crêtes arrondies,aux pentes plus douces,sont séparées des Causses par les gorges du Tarnon,de la Jonte,du Trevezel et de la Dourbie, affluents du Tarn.

Il y a près de 9000 ans que les animaux puis les hommes ont réussi à traverser le massif de l’Aigoual,évitant les zones les plus escarpées, et malgré des conditions climatiques souvent très difficiles ( vent,,pluie,,brouillard, neige ) et toujours très variables .

Les drailles de tranhumance sont les voies les plus anciennement connues deux d’entre elles parcourent le massif de l’Aigoual, par les crètes :

  • la draille collectrice de l’Asclié : venant de Lasalle et Colognac, elle se dirige vers la Margeride .

  • la draille collectrice de la Lusette : venant de Ganges, elle atteint le massif de l’Aigoual sur son versant sud,elle se termine en Aubrac .

Il faut attendre ensuite plusieurs milliers d’années pour voir apparaître, au Moyen-Age de véritables chemins, souvent caladés, permettant la traversée du massif ,en passant plutôt dans les vallées, par exemple :

  • l’ancienne route de Valleraugue à Meyrueis par la Haute Vallée de l’Hérault, le Col de la Sereyrède, la Vallée du Bonheur et le Col de la Pierre Plantée ;

  • l’ancienne route du Vigan à Dourbies par Bréau et Salagosse, la Vallée du Souls, le Col du Minier et la Vallée de la Dourbie .

DU MARCHEUR DU MOYEN-AGE AU RANDONNEUR DU XX° SIECLE

Les « Voyageurs » du Moyen-Age ( Colporteurs, Pèlerins en route pour Saint Guilhem du Désert ….) étaient « protégés », lors de la traversée des plus hautes crêtes, par les moines de l’Abbaye du Bonheur ou Bonahuc,implantée à proximité du Col de la Sereyrède, sur ordre d’Henry de Roquefeuil,Vicomte de Creissels  : « il veut la construction d’un hopital des pauvres sur la montagne de L’Espérou,et qu’il soit placé une cloche de 4 quintaux pour sonner jour et nuit afin de diriger les voyageurs perdus dans le brouillard « (21 février 1002 ) .

Ces voyageurs marchaient pour vivre ; ils devinrent « randonneurs » quand la marche devint un loisir sportif et touristique .

Crée en 1947 , le Comité National des Sentiers de Grande Randonnée ( CNSGR ) est issu de la volonté d’hommes et de femmes ,agissant personnellement ou au titre d’une association,et souhaitant mettre en place des chemins balisés pour faciliter la pratique de la marche en espaces naturels .

Appelées « Routes des marcheurs » puis « Sentiers de Grande Randonnée », c’est autour de Paris puis dans le Val de Loire, que furent réalisés les premiers balisages « blanc-rouge » caractérisant les premiers « GR » .

Cinq ans plus tard, 1000 km de sentiers étaient balisés ; un accord avec l’Institut Géographique National ( I G N ) était signe 9 ans plus tard, en 1956 : les premiers GR apparaissaient sur les cartes au 1/ 50 000° . Le premier topo-guide était publié en 1957 : c’était le topo_guide du GR 1  balisé en Ile de France .

LE MASSIF DE L’AIGOUAL, CARREFOUR DES GR 6 ET GR 7 :

Une équipe gardoise, dirigée par Paul Cabouat (membre du CNSGR ), réalise les premières recherches cartographiques ( Cadastre, Cartes de l’Etat Major et surtout la carte au 1 / 20000 ° du massif de l’Aigoual,publiée en 1955 par la Société d’Histoire Naturelle de Nîmes …) leur permettant de retrouver sur le terrain les vieux chemins,souvent abandonnés depuis longtemps ( drailles, chemins de pèlerinage, pistes muletières, anciennes voies royales … ) et, après de longues journées de débroussaillée, elle crée les premiers itinéraires balisés ( GR 6 et variantes , GR 7 et variantes ) .dans le massif de l’Aigoual .

C’est ainsi qu’à partir du Mont Aigoual fut crée le GR 7 , parcourant la ligne de partage des eaux Atlantique-Méditerranée, vers le Nord ( traversant Lozère, Ardèche, Haute Loire et Loire ) et vers le Sud ( traversant Hérault, Tarn, A Aude, Ariège et Pyrénées Orientales ) ; la première édition du topo-guide GR 7 ( associé au GR 6) fut réalisée en 1959, cette première édition décrivant l’itinéraire allant de Barre des Cévennes au Cirque de Navacelles .

Croisant le GR 7 au Mont Aigoual, dirigé s'est en ouest, le GR 6 relie les Alpes du Sud à l’Océan Atlantique.

DES PIONNIERS DES SENTIERS BALISES AUX BALISEURS-AMENAGEURS :

Entouré d’une équipe de fidèles amis ( Philippe Amour , Henri et Françoise Pallier, Jacques Nègre, Robert Chausse …. ), Paul Cabouat part à la recherche des anciens chemins ou sentiers, d’abord à partir des cartes disponibles, du Cadastre et des photos aériennes, ensuite sur le terrain où il faut souvent débroussailler pour retrouver la trace du chemin, le parcourir dans les deux sens pour s’assurer de sa réalité, ensuite le baliser aux célèbres couleurs «rouge et blanche » des GR en implantant des flèches métalliques directionnelles peintes à certains carrefours, enfin rédiger les textes descriptifs des itinéraires publiés dans l’indispensable topo-guide.

C’est ainsi que cette équipe de pionniers créa le GR7 et ses variantes 71,72, 73 et 74 depuis le Mont Pilat ( Loire ) jusqu’à la Montagne Noire ( Tarn ), soit un total de 1082 kilomètres .

Ils furent aussi les créateurs du GR 6 et ses variantes 60, 61, 62, et 63 de Beaucaire ( Gard ) à Conques ( Aveyron ), soit environ 505 kilomètres, puis du Tour du Mont Aigoual ou GR 66 ( 129 kilomètres ) et du Tour en Pays Cévenol ou GR 67 ( 140 kilomètres ) ! soit au total plus de 1800 km de sentiers balisés traversant 3 régions administratives et 14 départements !


Par la suite, de nombreux hommes et femmes se sont relayés pour entretenir régulièrement ce patrimoine et
encore maintenant.


Mise à jour le Mercredi, 20 Janvier 2010 12:05